Coaching Dystonie de fonction

Focal Dystonia

Cette Vidéo-Formation-Continue a été au départ conçue spécialement pour répondre aux musiciens ayant développé une dystonie de fonction.

Rééducation du contrôle moteur chez le musicien

La dystonie de fonction survient plutôt chez les musiciens confirmés.
Après des années de performance, ces musiciens présentent des troubles moteurs non douloureux,
entraînant la contraction involontaire de groupes musculaires déterminés.

Ces troubles surviennent à l’instrument dans des passages particuliers
et ne posent souvent que peu de gêne dans les autres activités de la vie quotidienne.
Dans le cas de dystonies de fonction importantes, les mêmes symptômes peuvent cependant
être décrits lors d’activités parallèles à la pratique instrumentale, comme l’écriture,
l’utilisation de la souris ou du clavier informatique, et d’autres activités manuelles fines et répétitives.

La dystonie de fonction est aujourd’hui mieux cernée tant au niveau des mains,
qu’au niveau de l’embouchure de l’instrumentiste à vent.

Les origines des troubles de la dystonie de fonction du musicien sont diverses :
changement d’instrument, de technique, changement de rythme de travail, stress, trac, contexte et environnement difficile…

Évolution de la dystonie de fonction

Le plus souvent, les spasmes musculaires deviennent plus fréquents et leur répétition entraîne
très rarement des phénomènes compensatoires douloureux.

Un doigt est concerné par le mouvement dystonique et les autres doigts se mettent insidieusement à compenser.
L’ensemble fonctionnel de la main ou du masque est alors touché.

Difficulté du diagnostic

Le diagnostic de ces troubles moteurs involontaires et non douloureux, perturbant le jeu instrumental,
n’est pas toujours facile… Les troubles invoqués sont divers, la dystonie de fonction se manifeste différemment
selon les instruments et les musiciens. Ces derniers peuvent avoir tendance à masquer les difficultés techniques,
et la symptomatologie peut rester discrète. De plus, des questions de vocabulaire peuvent rendre
la communication difficile entre artistes et médecins.

Troubles psychologiques éventuels

Ces troubles moteurs mal diagnostiqués les premières années sont fortement déstabilisants pour le musicien.
Tout s’effondre petit à petit autour de lui ; perte de qualité technique, niveau, légitimité, les rapports extérieurs
entre collègues deviennent délicats et tant que la dystonie n’est pas claire dans la tête du musicien,
elle l’est encore moins pour son entourage.

Il est alors “facile” pour l’environnement d’interpréter ces troubles comme d’éventuels troubles psychologiques.

De ce fait, le musicien commence à se poser beaucoup trop de questions qui n’ont pas forcement lieu d’être,
et une certaine confusion se met en place. Ses difficultés importantes à jouer, sans explication rationnelle
de la part de l’équipe musicale, l’installent dans un comportement qu’il est nécessaire ensuite de transformer.

Le musicien est rassuré lorsqu’il entend de la part de l’équipe de soins un discours clair et précis.

Les troubles psychologiques et comportementaux conséquents à ce dysfonctionnement
devront être pris en compte au moment de la rééducation.

Aggravation du geste

Dans le cas d’une dystonie de fonction, le musicien rencontre des difficultés importantes à jouer,
sans qu’aucune explication rationnelle ne puisse être formulée par l’équipe musicale
et même encore trop souvent par l’équipe médicale.

Le musicien cherche à contrer le geste nocif et à lutter contre sa dystonie, “en force”.

Il entretient alors un mauvais schéma et accentue ainsi les symptômes de la dystonie qui s’installe.

Symptômes

La dystonie de fonction n’est pas douloureuse.

Ce trouble se traduit par un mouvement involontaire d’un ou de plusieurs doigts,
lors d’un passage musical déterminé, mais, en dehors du jeu musical,
la main incriminée fonctionne habituellement normalement.

Ce sont le plus fréquemment les doigts cubitaux qui sont les plus touchés.

Le musicien peut ressentir de la raideur dans les doigts, de la fatigue,
de la gêne dans la main, entraînant des fausses notes ou empêchant la fluidité de ses mouvements.

Le rapport agoniste/antagoniste des muscles dilatateurs est perturbé.
Concernant le masque, il s’agit du rapport entre l’orbiculaire et les muscles dilatateurs.

L’équilibre fonctionnel de la langue est primordial.
Un gros travail est à faire entre le positionnement de la langue et de sa dynamique de jeu.

Au niveau de la main, la ceinture scapulaire est également une clé fondamentale
pour soutenir au mieux la main dans l’espace en évitant toute compensation.

Étiologie

Distinguons les muscles protagonistes, assurant les mouvements à la périphérie du membre,
et les muscles fixateurs, qui maintiennent la position du membre,
assurant au geste son efficacité sans entraver l’action des protagonistes.
Physiologiquement, ces deux groupes musculaires travaillent de façon synergique.
Cette coordination fait défaut dans la dystonie de fonction, où l’on trouve un trouble postural fondamental.
Bien que la cause neurobiologique exacte des dystonies de fonction n’ait toujours pas été élucidée,
il semble que l’association d’une pratique instrumentale intense à des troubles sensori-moteurs, posturaux,
comportementaux, psychiques et parfois à une prédisposition génétique
ou à des facteurs anatomiques défavorables puisse être à l’origine de cette affection singulière.

EFFACER SON ANXIÉTÉ / STRESS NÉGATIF / TRAC

Se préparer efficacement – Se présenter à 100% de ses capacités – Se présenter pleinement et être prêt(e) à déranger, à ne pas plaire, à être ignoré(e) ou méprisé(e)- en fait non.

PRÉPARATION MENTALE (État d’esprit)

Développer la concentration, jouer avec assurance en toutes circonstances avec des objectifs clairs. Une approche fine et ergonomique développe les qualités recherchées, vélocité, endurance et plaisir de jouer.

Pas de faux désespoir :  le musicien est capable de rejouer avec plaisir.

Pas de faux espoir : le musicien ne rejouera plus comme avant et il a sans doute intérêt.